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Jamais dans l'histoire de l'humanité, les questions de santé, de sécurité,
de sûreté des personnes et des biens, n'ont autant occupé les esprits et
par voie de conséquences, préoccupé les responsables politiques. Il s'agit
d'un de ces paradoxes qui surprennent les intelligences classiques. Car,
les progrès dans ces domaines ont été considérables au cours du dernier
siècle. Mais il est bien connu que plus on se sent en sécurité, plus on
demande des mesures et plus encore des preuves.
La France qui depuis des temps immémoriaux a été vue comme
un modèle de référence, pour les autres pays des cinq continents, en
raison de sa maîtrise des Arts, des Armes et des Lois, n'a plus la même
confiance en elle. Elle est hésitante, partagée, en d'autres termes,
incapable de dégager des consensus décisionnels minimum sur bien des
sujets. Les actions manquent. On sait que lorsqu'un professeur n'a pas
l'autorité suffisante, ses élèves chahutent, se dispersent et ne font rien
de très bon. Ce modèle vaut pour la France d'aujourd'hui. Mais comme
elle est juridicisée et administrée plus qu'aucun autre pays, sauf peut-être la Chine, les choses ne se perçoivent pas nettement. Si l'on voit des
dangers partout et si on a peur de l'avenir, ce n'est généralement pas
dit. La prudence de ses juristes et la richesse de sa langue ont en effet
permis que la discussion soit enrobée de soie ou de chocolat. Un critère
de raisonnement universel légitime l'expression de toutes les craintes.
C'est le principe de précaution. Mais il n'est pas sans dangers.
L'auteur propose des axes d'analyse et de réflexion, en jouant avec
les mots d'aujourd'hui et d'hier. Il ne prétend pas exercer un magistère
moral sur les lecteurs de ce livre. Il souhaite simplement les inviter à le
suivre dans les coins et les recoins de ses nombreuses expériences, afin
de mieux ordonner leur pensée.