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Le 6 novembre 2004, deux Sukhoï 25 des Forces Armées Ivoiriennes pilotés par
des mercenaires biélorusses bombardent le camp militaire français à Bouaké,
causant la mort de neuf soldats français et d'un Américain. Trente-huit soldats
français seront également blessés lors de cette attaque. La rupture entre Paris
et Abidjan est immédiate. La ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, accuse
le chef de l'État ivoirien, Laurent Gbagbo.
Aussitôt, l'Élysée ordonne la destruction de l'aviation ivoirienne. De nombreux
expatriés français, installés en Côte d'Ivoire, sont pris à parti. Le sang coule à
Abidjan et le président Gbagbo est sur le point d'être renversé.
Alors que les mercenaires ont été arrêtés par les autorités togolaises, Michèle
Alliot-Marie refuse curieusement de les extrader en France. Finalement, ils sont
libérés sans explication. C'est le choc chez les militaires français.
Neuf ans après les faits, leurs familles déposent une plainte contre Alliot-Marie
pour «complicité d'assassinats» et «faux témoignage». Qu'a-t-elle dit et fait pour
être poursuivie ? Pourquoi Laurent Gbagbo est-il, lui, épargné par les soldats
français ? Que cache le silence des autorités françaises sur cette affaire ? Que
sait-on en France de l'action des rebelles ?
A partir de documents ultra secrets et des confidences des officiers français et
ivoiriens, Charles Onana met à nu un mensonge d'État. L'auteur dévoile les
crimes de la rébellion et l'action des mercenaires avant l'attaque de Bouaké. Il
publie également le témoignage exclusif de Laurent Gbagbo ainsi que l'audition
de Michèle Alliot-Marie sur l'assassinat des Français. Une enquête qui explique
le divorce survenu entre la France et la Côte d'Ivoire sous la présidence Chirac.