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La Ve République, qui élira en mai 2007 son sixième président, semble à bout de souffle. Faut-il revoir la Constitution de 1958 ? Repenser le rôle et le pouvoir du président de la République ? Certains, tel le socialiste Arnaud Montebourg, appellent ouvertement à un " grand soir constitutionnel ".
Selon Dominique Rousseau, il existe deux types de solutions dont il débat dans ce livre avec Claude Perrotin :
o d'une part, l'adoption d'un régime présidentiel, à l'image du modèle états-unien, avec une séparation stricte des pouvoirs. Les relations entre les institutions sont alors étanches : pas de droit de dissolution pour le président, pas de possibilité pour le Parlement de renverser le gouvernement. Le président n'a pas l'initiative des lois, qui appartient aux seuls parlementaires, même pour l'élaboration du budget.
o d'autre part, le choix d'un régime parlementaire, dans lequel le véritable chef de l'exécutif est le Premier ministre, qui s'appuie sur une majorité parlementaire pour gouverner. C'est le modèle en vigueur dans les grands pays d'Europe dont l'Allemagne et l'Espagne. En France, le régime mélange les deux configurations. D'où le conflit latent entre un président et un parlement issus du suffrage universel qui, tous deux, veulent gouverner. Ce double système est bancal. Il faut trancher cette équivoque constitutionnelle.
