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Le plus emblématique des héros de conte japonais a succombé au coup de lune !
Momotarô, samouraï né dans une pêche, décapite ceux qui l'empêchent de mettre la main sur l'arme ultime : la princesse au bol ! Celle-ci et le chat botté s'allient donc pour affronter le coupeur de têtes et ses trois animaux apprivoisés au moyen de curieuses boulettes sucrées. Mais nos exécuteurs improvisés auront besoin de l'aide de Gekkô pour vaincre. Un Gekkô remonté comme une pendule depuis qu'il sait ce qui est arrivé à sa Engekibu...
À l'attention des parents
On estime que c'est entre le début et le milieu de l'ère Muromachi (1336-1573) qu'a pris forme la légende de Momotarô. Et à ce qu'on raconte, l'expression Nippon-ichi, « champion du Japon », était particulièrement en vogue à l'époque et servait à désigner le meilleur en quelque chose. Étonnant, non ?
C'est peut-être pour cette raison qu'on l'utilise à toutes les sauces dans « Momotarô », pour qualifier le héros, ses boulettes de mille (les kibi-dango, champions du Japon !) : une manière de rendre l'histoire plus « in », en quelque sorte. C'est un détail de rien du tout, mais ça m'a rendu l'histoire plus sympathique... J'ai ressenti une proximité que je ne soupçonnais pas.
Bien entendu, le conte a dû connaître bien des changements durant l'ère Edo (1603-1868), avant d'être consigné sous la forme que nous lui connaissons dans le recueil intitulé « Histoires anciennes du Japon » daté de l'ère Meiji (1868-1912).
Mais penser que les passages clés reflètent le parler « d'jeuns » de l'époque, ça me plaît bien.
Oserai-je dire, au risque de m'attirer les foudres d'un bon nombre de chercheurs sérieux, que de ce point de vue, la légende de Momotarô a un côté terriblement « manga » ?
En guise de préface
Parce que Momotarô venant en aide à un auteur qui le met du côté des méchants, ce serait quand même un comble.
