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Homme de tous les extrêmes, Dominique de Roux reste, vingt-huit
ans après sa disparition, l'un des acteurs les plus subversifs et
aventureux de la littérature contemporaine. Romancier, pamphlétaire,
journaliste, éditeur et directeur de revues, il a suivi de front, en
quarante ans de vie, des itinéraires multiples, mêlant engagements
publics et activités occultes au nom d'un seul combat : la défense du
«parti de l'être» contre celui du «néant», de l'«esprit vivant» contre
la «lettre morte».
Créateur en 1961 des Cahiers de l'Herne, il milite pour la reconnaissance
d'auteurs proscrits ou ignorés tels Céline, Ezra Pound ou
Ungaretti, et contribue à révéler pleinement Jorge Luis Borges,
Henri Michaux, Pierre Jean Jouve et Witold Combrowicz.
Hanté par le déclin de l'Occident et en quête d'un nouvel âge
d'or, il se lance, au nom de l'«Internationale gaulliste», dans une
aventure politique qui le conduit à s'impliquer dans la révolution
portugaise de 1974 et dans la guérilla angolaise, aux côtés de Jonas
Savimbi.
En s'appuyant sur quantité de documents inédits, notamment les
journaux intimes et plus d'un millier de lettres adressées par
Dominique de Roux aux femmes qui ont compté dans sa vie, Jean-Luc
Barré révèle un écrivain majeur, un témoin singulier de son
époque, dont les intuitions trouvent aujourd'hui une surprenante
actualité.