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La majorité des personnes bien portantes estime qu'un
enfant trisomique, aveugle, sourd ou se déplaçant en
fauteuil roulant ne peut espérer un bonheur complet.
Est-ce vrai ? Et pour aller un peu plus loin : l'enfant
déficient a-t-il même le droit d'aspirer au bonheur
comme ses frères ou ses soeurs valides ?
Contrairement aux idées reçues, de nombreux enfants
déficients éprouvent indiscutablement du plaisir à être
eux-mêmes, et aiment la vie. Ils se montrent confiants
dans leurs capacités personnelles et dans leurs relations
avec les autres. Leurs besoins fondamentaux ont été pris
en compte et satisfaits. Ils n'ont pas subi d'agressions trop
violentes, et n'ont pas été obligés de gérer des problèmes
psychologiques trop envahissants. Malgré les astreintes
liées aux soins médicaux et à l'éducation spécialisée,
les adultes qui s'en occupent leur ménagent un espace
suffisant pour pourvoir se réaliser librement.
Ce livre démontre que la diminution de l'intégrité
physique, mentale ou sensorielle, n'implique en aucune
façon pour l'enfant un handicap de bonheur. Mais ce
bonheur de vivre ne peut voir le jour que si sa qualité
de sujet est reconnue et respectée.