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Pourquoi Venise, qui avait passé mille ans à consolider
sa puissance, a-t-elle «cultivé la terre après avoir cultivé
la mer» ?
Les amoureux de la Sérénissime, à tout moment ébahis
devant ses beautés, ses trésors et le raffinement de sa
civilisation, ne pourront en comprendre les secrets s'ils
n'en connaissent la seconde nature : la civilisation de
Terre Ferme.
Cet ouvrage se propose de l'analyser en étudiant le
phénomène de la villa vénitienne, à partir de ses composantes
socio-politique et économique. Car la civilisation
des villas s'inscrit dans un contexte historique bien
précis : en effet, après avoir dominé les mers grâce à ses
galères redoutables, la puissante Sérénissime, dans les
premières décennies du XVe siècle, a renforcé sa domination
sur le continent.
Francesco Monicelli retrace la succession d'événements
(les suites de la ligue de Cambrai, le déclin du
commerce maritime, les incessantes épidémies, etc.)
qui ont conduit la cité des Doges à investir dans l'État
de Terre Ferme.
L'auteur évoque la société de l'époque, partagée entre
patriciat vénitien et noblesse sujette, avant d'esquisser
l'évolution de la villa vénitienne, symbole de pouvoir,
incarnation d'un statut social, force motrice de la campagne
et organe gestionnaire d'un territoire. Ces villas
seront le reflet de l'évolution du goût et des arts. À l'instar
de Venise, elles ont bénéficié du talent - du génie
même - d'architectes prestigieux tels Palladio, Sansovino,
Scamozzi ou Longhena et de celui de peintres
immenses tels Véronèse ou Giambattista Tiepolo.
Vingt-huit villas, célèbres ou inédites, illustrent ce propos,
grâce aux photographies de Cesare Gerolimetto.