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De Narmer, l'unificateur de l'Égypte, à Cléopâtre VII, sa dernière reine, contrainte au suicide
par Octave, trente et une dynasties se seront succédé de 3150 à 30 avant J.-C.
Trente siècles d'art et d'architecture : les accomplissements d'une civilisation née sur les
rives du Nil, fleuve pourvoyeur du limon fertile, mais dont il faut aussi savoir dompter
les colères.
L'Égypte ancienne est terre d'un pouvoir fort, celui du roi, du pharaon, représentant des
dieux parmi les mortels. Maîtrise des hiéroglyphes et richesse foncière sont l'apanage
d'une élite : famille royale, cour, haute fonction publique, scribes et prêtres des grands
sanctuaires, tels ceux d'Amon à Thèbes et de Ptah à Memphis. Dans le même temps,
le peuple cultive la terre avec un statut proche du servage.
Le génie des pharaons aura consisté à doter un petit peuple - à leur apogée, sous
Ramsès II, les Égyptiens comptent cinq millions d'âmes - d'une ambition de nature spirituelle
qui les poussera à édifier des pyramides, puis des hypogées qui leur serviront de
tombeaux.
Après le triomphe de Memphis durant l'Ancien Empire, marqué par les figures de
Khéops et Khéphren, on assiste à la montée en puissance de Thèbes et des grandes
dynasties qui annexent la Nubie. L'âge d'or du Nouvel Empire débute vers - 1555 avec
les lignées des Thoutmosis et des Aménophis. La reine Hatshepsout impose son pouvoir,
cependant qu'Aménophis IV tente sans succès une réforme religieuse révolutionnaire
autour du dieu unique, Aton.
La civilisation connaît son apogée sous le règne des Ramsès, qui font édifier de nombreux
monuments. Le déclin commence avec les invasions successives des Assyriens, des
Babyloniens, des Perses. En 332 avant J.-C., Alexandre le Grand entre en Égypte et chasse
l'envahisseur perse. Il fonde sa capitale, Alexandrie. À sa mort, l'Égypte revient à l'un
de ses lieutenants, Ptolémée, qui prend la titulature royale et fonde la dynastie
ptolémaïque...