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La multiplication des acteurs de l'aide au développement concerne à la fois de nouveaux pays, mais également des acteurs non-étatiques comme les organisations non gouvernementales, les acteurs du secteur privé et aussi, les collectivités territoriales dans le cadre de la coopération décentralisée. Nous avons choisi, pour plusieurs raisons, d'étudier l'apparition d'un de ces nouveaux acteurs : la Turquie. Tout d'abord, ces changements viennent remettre en cause la prédominance d'une logique Nord-Sud dans l'étude du paysage mondial de l'aide au développement. Par ailleurs, le pays continue, malgré son émergence, à recevoir une part non-négligeable de l'aide en provenance des donneurs traditionnels et se positionne ainsi à la fois comme receveur et comme fournisseur de l'aide au développement. En 2014, c'est l'équivalent de 3 502 millions de dollars d'APD qui ont été engagés par la Turquie. Aussi nous semblait-il pertinent de répondre l'interrogation suivante : Dans quelle mesure la Turquie apparaît-elle aujourd'hui prête à s'émanciper de l'aide pour s'affirmer comme donneur à son tour, et utiliser ce nouvel outil afin de répondre à ses objectifs de politique extérieure?
About the author
Diplômée de Sciences Po Lille et spécialisée dans l¿étude des conflits et du développement international, Marine est passionnée par l¿histoire économique récente de la Turquie et par les trajectoires d¿émergence de manière générale. Elle travaille au sein du bureau stambouliote de l¿Agence Française de Développement en tant que chargée de projets.
