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La Mort de Weidig
Tome annexe A
« Je vis ici sans être du tout inquiété ; il est bien arrivé voilà quelque temps un rescrit de Gie(bêta)en, mais la police ne semble pas y avoir prêté attention. (...) J'ai le coeur lourd quand je me représente Darmstadt ; je vois notre maison et le jardin, et puis, involontairement, l'affreuse maison d'arrêt. Les malheureux ! Comment cela va-t-il finir ? Sans doute comme à Francfort, où les uns après les autres ils meurent et sont enterrés sans bruit. Un verdict de mort, un échafaud, qu'est-ce que cela ? On meurt pour sa cause. Mais être usé en prison de cette façon lente ! C'est épouvantable ! Ne pourriez-vous pas me dire qui est prisonnier à Darmstadt ? J'ai entendu dire ici beaucoup de choses diverses, mais je ne sais qu'en penser. Kl. semble jouer un rôle honteux. J'aimais beaucoup ce garçon, il était démesurément passionné, mais ouvert, vif, courageux et d'esprit éveillé. N'a-t-on pas de nouvelles de Minnigerode ? Aurait-il vraiment reçu des coups ? »
G. Büchner, le 16 juillet 1835, Strasbourg - Lettre adressée à sa famille à Darmstadt.
Ce drame en quatre actes, La Mort de Weidig, n'est pas destiné à la représentation, il a déjà eu lieu une fois dans le temps réel et tragique de l'Histoire.
