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Un regard sur l'actualité de l'Église catholique révèle que la collaboration
entre les autorités magistérielles et les théologiens participant
à la tâche d'enseignement doctrinal et catéchétique connaissent
des difficultés, a fortiori dans des sociétés davantage pluralistes et
sécularisées. Parfois les recherches théologiques contribuent à mettre
en péril la communion ecclésiale ou sa cohésion quant à la foi et à la
théologie morale. L'instruction de la Curie romaine Donum veritatis
du 24 mai 1990 intervient en doctrine et en procédure de régulation
de l'exercice de la liberté et de la responsabilité du théologien et les
critères d'ecclésialité à respecter pour garantir la pleine communion.
Ce sont les critères d'orthodoxie, d'orthopraxie, d'adhésion et de
communion ecclésiale.
La question du statut canonique du théologien est débattue et
l'autorité a dû préciser la doctrine et le statut du théologien catholique.
Le Code de droit canonique de 1983 prévoit-il des dispositions pour
la régulation de la mission du théologien en fonction de l'exigence de
pleine communion ecclésiale ? Comment la canonicité accompagne-t-elle
un fidèle qui, par l'acquisition des compétences reconnues, veut
devenir théologien catholique ? Comment garantir la conscience et la
liberté du théologien ? En cas de dissentiment-désaccord, comment
qualifier cette situation ? Le théologien jouit des libertés reconnues
par son Église mais dans les limites du devoir de communion du Code
des Canons des Églises Orientales. Cette étude propose un premier
bilan sur la vocation du théologien catholique, sur l'institution de
la théologie catholique et sur l'état de vie canonique de théologien
catholique.