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Artiste du lien (donc attachant) et de la relation, enseignant et organisateur d'expositions, Jean-Pierre Ransonnet, depuis trente ans, prend des photographies, griffonne ou redessine dessus, peint, écrit ou crayonne, parcourt des listes de noms, d'expressions, de souvenirs et fait entrer le tout dans un univers de correspondances, de références explicites, d'allusions énigmatiques. Si Conversation avec Dan Van Severen (1991, chez Tandem) et, chez Yellow Now, l'Ailleurs (1979), Couverture (1980) ou encore Manger (1981) et Relations et relations (1981) ont pu révéler certaines facettes de son travail, Jean-Pierre Ransonnet, les lieux, les liens propose un itinéraire à travers la production foisonnante de l'artiste dans les années septante. Par petites touches et sans souci d'exhaustivité, l'essai d'Alain Delaunois tente de cerner, sous l'apparent éclatement, la profonde cohérence d'une œuvre animée par le sens de la perte et de la découverte, la frontalité du sens ou ses détours, les trous de la mémoire et ce qui vient les remplir : les lieux, les personnes, le temps, le mouvement, peindre ou reprendre, partir ou rester, choisir et nommer. Ransonnet est un Belge assez sentimental.
