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Guerre des services spéciaux en Afrique du Nord 1941-1944
Basé sur un témoignage exceptionnel resté inédit
Lieutenant en 1918, général de brigade en 1947, Jean Chrétien a traversé une période riche en événements extraordinaires. Par chance pour l'historien, l'intéressé a été mêlé de près ou de loin à plusieurs d'entre eux, et il n'est pas exagéré de dire que son action personnelle a été décisive à Alger entre le 8 et le 15 novembre 1942.
Affecté à Vichy peu de temps après la défaite de 1940 puis à Alger au début de l'année 1941, Jean Chrétien a été très proche des cercles décisionnels jusqu'en 1944 et a côtoyé les « Grands » de son époque. On peut même dire qu'en tant que membre des services de renseignements, il a été un instrument du pouvoir politique et militaire.
Ceci explique que son témoignage soit d'une grande richesse pour comprendre ce que fut la France de l'entre-deux-guerres à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il est aussi une clé de lecture indispensable permettant de suivre l'évolution de l'armée française et de ses services de renseignements en cette période troublée. Sur ce dernier point, on soulignera que le récit de Jean Chrétien complète ceux des généraux Raoul Salan (SR-Intercolonial), Henri Navarre (SR-Guerre) et Paul Stehlin (SR-Air) ; la même remarque peut s'appliquer aux souvenirs laissés par les colonels Paul Paillote et André Dewavrin (dit Passy) ou le commandant Loustaunau-Lacau.
Le récit de Chrétien éclaire également nombre d'annotations lapidaires figurant dans les carnets du général Louis Rivet, chef des services secrets (1936-1944) ; il livre enfin quelques indications sur les méthodes du contre-espionnage français, sur le travail de l'Abwehr, de l'Intelligence Service et de l'Office of Stratégie Service pendant la guerre.
