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Exceptionnel !
Ce roman est le dixième de sa bibliographie et a été publié chez Albin Michel la même année. Il a également été traduit en plusieurs langues, notamment en espéranto sous le titre "Kosmetiko de l'malamiko".
"Cosmétique de l'ennemi" est le second livre que j’ai lu d’Amélie… et le premier que j'ai considéré comme un chef-d’œuvre. Je ne savais pas à quoi m’attendre. À chaque fois, elle me surprend. Je n’ai rien vu venir. Et je me suis pas mal reconnu dans la personne qui veut être seule… mais également en la personne qui n’arrête pas de parler et de coller aux baskets.
La fin est bluffante, brutale et incroyable. Je ne peux pas trop en dire, ni faire de comparaisons avec d’autres œuvres, car ça gâcherait et spoilerait le plaisir.
À l’école, on avait appris plein de règles. Notre prof nous avait dit qu’il fallait éviter les dialogues dans un texte, qu’il fallait en mettre le moins possible. Ce livre a été une révélation, vu qu’il m’a montré qu’on pouvait très bien casser les règles et n’en faire qu’à sa tête. Il va de soi que mon professeur de français de l’époque n’apprécie ni l’écriture de Nothomb, ni "le personnage qu’elle s’est créé avec son chapeau". Du coup, il ne pourra que difficilement comprendre, hélas, à quel point ce fut un régal de l’avoir rencontré deux fois, surtout après avoir lu environ dix-sept de ses livres.
Ma copine m’a parlé du film. Apparemment, il est très différent. Pas facile d’adapter cela au cinéma. Je ne suis pas sûr de vouloir le voir, car j’aime bien garder en tête l’image que j’ai, celle que j’ai créé à travers mon imagination. Je suppose que "Cosmétique de l'ennemi" a été retranscrit à l’écran de la même manière que "Jessie/Gerald's Game" de Stephen King, c’est-à-dire d’une manière fidèle, mais pas similaire.
Les noms que trouve Amélie sont toujours exceptionnels. Ici, Textor Texel rencontre Jérôme Angust pour une discussion des plus captivantes, mais aussi des plus troublantes.
Pour la majorité, j'imagine que la cosmétique est un produit destiné aux soins du visage et du corps. Pour le Larousse : se dit aussi de ce qui ne modifie que les apparences, qui ne va pas à l'essentiel. Pour A. Nothomb, la cosmétique est la science de l'ordre universel, la morale suprême qui détermine le monde…
Devant l'ennemi, il faut avancer masqué, modifier ses apparences pour terrasser l'assassin et sauver la morale enfin. Un huis-clos qui se passe entièrement dans le hall d’attente, dans la salle d'embarquement d'un aéroport.
Le titre de ce livre somme assez comme "Hygiène de l'assassin". Ne confondez pas ces deux livres ! Mais les deux valent largement la peine d’être lu. Sauf si vous êtes du style à vous méfier (un peu) des auteurs qui font le show et que la presse adore ! Et vous n’êtes pas au bon endroit, dans ce cas !
Car pour ma part, je suis complètement dingue d’Amélie Nothomb. Mais… bien sûr, je comprends parfaitement que l'on ne puisse pas adhérer. Disons qu'elle a un style particulier pour des histoires particulières et pour des personnages particuliers.
En fait, c'est très simple : on aime ou on aime pas ! Et je fais évidemment partie de la première catégorie. J'ai retardé d'années en années de me lancer dans ses histoires, car j’attendais le bon moment pour commencer. Et c'était une erreur ! J’aurai dû commencer bien plus tôt. Depuis, je n’ai jamais arrêté.
Un roman génialissime qui se lit vite, loufoque, avec des dialogues parfois vraiment drôles… bah oui : c’est du Nothomb !!!
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