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Une scission importante intervient en 1965 au sein de la Grande Loge de France à la suite d'un traité d'alliance conclu avec le Grand Orient de France. Au cours de cette crise, plusieurs centaines de francs-maçons quittent la Grande Loge de France pour rejoindre les rangs de la Grande Loge Nationale Française, lui permettant ainsi de dépasser les 4 000 membres, de travailler au Rite Écossais Ancien et Accepté et de fonder des loges composées principalement de francophones.
Ces mémoires d'un maçon franc sont un document émouvant et important pour l'histoire de la franc-maçonnerie française car c'est, telle que Raoul Mattei en fut le spectateur et important acteur, l'histoire d'une composante importante, le Rite Écossais Ancien et Accepté, depuis sa désunion en 1965. De nombreux documents oubliés complètent ce témoignage et apportent un nouvel éclairage à cette histoire douloureuse.
Raoul Mattei fut initié à la Grande Loge de France en 1956. Il en démissionna au lendemain du convent de 1963 et adhéra un an plus tard à la Grande Loge Nationale Française dont il fut le Grand Maître Provincial de 1972 à 1975. Il accéda à la présidence de la Conférence Internationale des Suprêmes Conseils en mai 1980 et exerça cette charge jusqu'en mai 1985. Il entreprit en 1988 la publication de mémoires, travaux, notes et correspondances de Charles Riandey (l'un des principaux propagandistes du schisme de 1965). Soumis à des pressions et objet de mesures vexatoires, Raoul Mattei rompit ses dernières attaches avec les corps maçonniques français après qu'il eut annoté et fait paraître les deux ouvrages de celui-ci.
