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Rien ne semblait destiner le photographe Yann Layma à ce destin singulier : explorer la Chine sans relâche, jusque dans ses provinces les plus reculées, inconnues ou inhospitalières, depuis 30 ans aujourd'hui.
En effet, enfant puis adolescent, Yann cultive une passion dévorante pour les papillons, et c'est pour assouvir cette passion qu'il traverse la France. La Chine est absente des discussions familiales, nul militantisme politique, nul attrait pour sa glorieuse histoire. Ni Mao, ni Confucius, ni grande muraille. Mais tout bascule en 1979 avec la parution des premiers numéros de Géo qui plongent Yann Layma dans des rêves nouveaux, et le fait que la Chine entrouvre son « rideau de bambou » et délivre ses premiers visas de tourisme individuels. L'aventure se précise. Apprentissage de la photo, en autodidacte. Apprentissage du chinois, d'abord à Paris, aux Langues O, puis à Taipei, pendant une année. Naissance d'une double vocation. Yann Layma sera photographe. Il photographiera la Chine, presque exclusivement.
C'est le début de trois décennies d'aventures chinoises qu'il relate dans ce livre de souvenirs. Bien plus que l'envers du décor de ses plus célèbres photos, un extraordinaire portrait de la Chine depuis le début des années 80.Trois décennies passées à sillonner le pays en prenant bien des risques, à la découverte de paysages inconnus devenus depuis célèbres. Trois décennies passées à rencontrer des peuples mystérieux, jamais photographiés, comme les Dong du Guizhou, qui parlent en chansons, ou les Hani du Yunnan, qui sculptent les rizières. Trois décennies à se perdre dans les métropoles pour témoigner de la métamorphose du pays, de sa modernisation à marche forcée mais aussi des contrastes qui demeurent comme des famines paysannes.