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En 1968, en pleine révolution sexuelle, l'encyclique Humanae Vitae de Paul VI déclarait « intrinsèquement déshonnête » l'utilisation de tout moyen contraceptif artificiel. Cinquante ans après, cette condamnation est encore la source d'un large contentieux. Nombreux sont les couples pour qui l'utilisation de moyens contraceptifs n'est pas perçue comme une atteinte à la qualité de leur amour. Auraient-ils donc tort ? Devraient-ils considérer leur choix comme faute ou péché, que cependant l'Église traite en général avec miséricorde, tout en exhortant à mieux faire ?
En partant de l'Évangile et de l'expérience des couples, l'auteur ouvre ici de nouvelles pistes pour sortir d'un malentendu qui continue à creuser le fossé entre l'Église et un grand nombre de couples catholiques. La relation sexuelle doit, certes, rester ouverte à l'accueil de la vie, mais s'agit-il toujours de l'accueil à la vie biologique, c'est-à-dire de l'enfant à concevoir ? L'Évangile ne nous invite-t-il pas à élargir la manière de comprendre cet accueil ? Les époux ne sont-ils pas en effet aussi appelés à prendre soin l'un de l'autre et de leurs enfants déjà nés, afin que leur vie d'hommes et de femmes engagés dans le mariage grandisse dans toutes ses dimensions et pas seulement quant au nombre d'enfants à accueillir encore ?
