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En nous invitant à découvrir la table au Moyen Âge, Éric Birlouez nous entraîne dans un
univers d'une éblouissante richesse sensorielle et symbolique. A la table des seigneurs,
les plats étaient parfois colorés en jaune orangé ou en rouge vif. Ils étaient généreusement
assaisonnés de coûteuses épices aux subtils arômes. Certains mets présentaient
un degré de raffinement inouï, tels ces cygnes au bec et aux pattes dorés à l'or fin, servis revêtus
de leurs plumes et avec les ailes déployées. Le festin médiéval était un spectacle «total», qui
se déroulait selon un rituel très codifié et qu'agrémentaient musiciens et conteurs, jongleurs et
acrobates.
Cet ouvrage nous parle aussi du pain et des bouillies de céréales, des humbles légumes et des
modestes plats de fèves. C'est-à-dire de la nourriture des pauvres... qui constituaient les neuf
dixièmes de la population ! Il évoque également l'alimentation des moines et nous rappelle que
l'Église imposait, aux religieux comme aux laïcs, la stricte alternance des jours «gras» et des
jours «maigres».
Le style d'alimentation du mangeur médiéval devait impérativement être conforme à son rang
social. C'est pourquoi, en nous penchant sur les tables du Moyen Âge, nous en apprenons
beaucoup sur la société de l'époque, sur son organisation et ses activités économiques, sur ses
normes culturelles et sa symbolique.