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Un jour mélancolique de l'automne 1968, le narrateur assiste aux obsèques solennelles de son ami Georges Granet, membre du Comité central du Parti communiste français. L'oraison funèbre (mensongère), puis les rencontres successives dans les allées du Père-Lachaise font surgir du passé le destin d'un groupe d'hommes et de femmes formé à Grenoble en 1940, Nous revivons des instants pathétiques de la Résistance et de la Libération, l'écroulement de l'Allemagne hitlérienne, l'après-guerre illuminé par les ivresses fanatiques et naïves du communisme, la fin des grandes illusions lyriques en 1956.
Pour la première fois sans doute un roman (à la fois confession chronique, récit d'aventures) mêle l'épopée aux «choses vues», illustre le drame de cette génération issue de la guerre d'Espagne et du grand conflit mondial, nourrie de Marx et de Malraux.
Dans les dernières pages, tous ceux qui ont participé au même attentat, lors d'«un dimanche inoubliable près des casernes», se trouvent un instant réunis autour du caveau. Ils peuvent ainsi confronter leurs illusions perdues et résoudre la troublante énigme d'un mystère qui les avait opposés, avant de repartir chacun de son côté, entre les tombes.
