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Chercheur en physique des particules élémentaires, puis professeur au département interdisciplinaire Sciences, philosophies, sociétés de la Faculté des sciences à Namur, Georges Thill fait partie de ces gens qui refusent le monde comme il est. Rompu au travail en équipe et en réseau dans sa vie professionnelle comme dans sa vie militante, il assure aujourd'hui la coordination scientifique de Prelude (Programme de recherche et de liaison universitaires pour le développement). Prelude est un réseau mondial de chercheurs et d'universitaires, soutenus par leurs institutions, motivés par le décloisonnement des savoirs et le dialogue avec les acteurs de terrain.
L'expérience de Georges Thill au service du développement durable et du métissage des cultures lui fait dénoncer les institutions et les experts qui cautionnent un ordre établi, la médiatisation, vaste affaire commerciale selon lui, qui tue la communication, et l'université, qui n'est plus à la hauteur de sa responsabilité sociale.
En débat avec Alfred Brochard, ancien journaliste au Soir de Bruxelles, il part ici en guerre contre la compétition effrénée qui accompagne la globalisation de l'économie, de la finance et de la technologie. Et plaide pour le développement de réseaux associatifs, complémentaires aux institutions. Ils favorisent l'hybridation des savoirs et les activités citoyennes, et permettent aux universitaires et aux chercheurs de prendre en compte la complexité et la globalité de la réalité. Un livre, mais aussi un véritable antidote contre les scléroses institutionnelles.
