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La vieillesse n'est pas une maladie mais un temps de la vie, comme le souligne le
professeur Lucien Israël dans la préface qu'il écrivit en 1988 pour la première édition
du présent ouvrage. A cette époque mais aujourd'hui encore, l'approche que
l'auteur avait choisie n'était pas courante, car si la théorie psychanalytique était une
référence habituelle pour éclairer l'enfance, elle ne l'était pas encore pour saisir la
détresse souvent muette des vieillards.
La psychanalyse en tant que théorie du désir n'a pas fini de nous renseigner sur la
force silencieuse des ravages psychiques d'un temps où le «désir indestructible» se
heurte à un grand déficit des ressources et des moyens fournis par le corps. Familière
de la pensée de Sigmund Freud et de Jacques Lacan et frappée par l'importance du
retour du refoulé de la petite enfance dans un contexte de fin de vie, l'auteur décrit
et questionne le rapport du sujet âgé aux pertes, aux modifications, voire aux dérèglements,
qui affectent les êtres lors de leur dernière étape, expérience difficile que
chacun parcourt seul avec les ressources que lui offre son esprit.
Dans un langage accessible qui ne cède en rien à la rigueur nécessaire, l'auteur
s'adresse au plus grand nombre : plus que jamais en ces temps où la mémoire se
perd, le rapport à la vieillesse doit être remis en question.