Read more
Par l'une des figures majeures des lettres scandinaves,
un roman magnifique et profondément
humain sur la fugacité du quotidien, le sens
de l'existence et le courage de vivre, une délicate
et bouleversante symphonie des adieux sur fond
de campagne suédoise.
Dans trois carnets, le «carnet jaune», le «carnet
bleu» et le «carnet déchiré», Lars Lennart Westin,
maître d'école à la retraite, livre ses réflexions,
celles d'un homme atteint d'un cancer et promis,
pense-t-il, à la mort.
Car il a brûlé sans l'ouvrir la lettre contenant le
diagnostic de l'hôpital. Pour repousser la douleur
physique, terrible et insoutenable, que reste-t-il ?
Le souvenir des bals d'étudiants à Uppsala ; les
premières filles ; Margareth, son grand amour ;
l'enfance, les parties de pêche à l'écluse de
Färmansbo et l'anniversaire de ses trois ans sous
les feuillages du parc de Västerå avec sa grand-mère
Emma...
Et surtout, il reste la vie, plus forte que tout.
Car on recommence, on ne se rend pas.
«Quand la lettre de l'hôpital
régional est arrivée, je l'ai simplement
mise de côté et j'ai fait une
promenade. Je me sentais parfaitement
calme et je regardais très
attentivement, tout au long de la
route, les arbres qui n'ont plus
leurs feuilles. J'adore ces branches
nues sur fond de ciels gris de plomb.
Ce sont comme les caractères d'une
langue inconnue qui essaient de
dire quelque chose.
Cette région, avec ses maisons
d'été fermées, ses jardins sous la
neige, ses barques tirées sur la
berge, est au fond beaucoup plus
belle maintenant qu'en été.»