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Clermont s'est forgé, au fil des siècles, une réputation qui oblitère
sa réalité : celle d'une "ville noire". La cendre anthracite des volcans
qui a coloré ses ruelles participe de cette image caricaturale. Mais
déjà au début du XXe siècle, Clermont cherche l'émancipation,
la modernité, l'amusement.
En 1900, les limites nord de Clermont sont encore très imprégnées
par le monde rural. Montferrand subit courageusement un présent
qui contraste avec son prestigieux passé. Mais tandis que le Plateau
central voit battre doucement le pouls historique de la ville, la place
de Jaude et les rues tournées vers le puy de Dôme deviennent
le cerveau de la cité en mouvement.
La gare révolutionne le quartier marécageux de "la Grenouillère".
Les frères Michelin investissent lentement mais sûrement
le quartier des Carmes, moteurs d'une aventure qui deviendra
celle de la ville dans son ensemble, à l'échelle de la France et,
très vite, du monde entier...
La Belle Époque à Clermont, ce sont aussi les commerces qui
apportent la vie dans les quartiers, les fêtes et le sport qui génèrent
une effervescence qui ne s'étiolera qu'avec l'arrivée de la Grande
Guerre.
Plus de 300 cartes postales anciennes illustrent le Clermont d'antan,
une ville à l'orée de sa mutation, mais aussi le quotidien et l'art
de vivre de ses habitants il y a plus de cent ans.
