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L'auteur de ce petit livre enjoué - ni libelle ni pamphlet
mais plutôt défense et illustration de l'Académie
française - sait de quoi il parle puisqu'il est membre
de l'Illustre Compagnie. Refusant de laisser le champ
libre à ces fâcheux qui, de temps à autre, décochent
leurs traits assassins sur la vieille dame du quai Conti,
cet académicien a fait sien le principe d'un de ses
anciens confrères, Edmond Rostand, que celui-ci fait
énoncer par son héros Cyrano de Bergerac :
Je me les sers moi-même avec assez de verve
Mais je ne permets pas qu'un autre me les serve.
Ainsi, sous la plume de notre immortel irrévérencieux,
découvrons-nous avec délices l'histoire, les us et les
coutumes, les arcanes et les moments savoureux de
cette Académie qui est, selon l'auteur, «le club le plus
sélect et le plus fermé du monde... et cela dure depuis
bientôt quatre cents ans. La Révolution elle-même,
qui s'est acharnée si rageusement à effacer toute
trace de l'Ancien Régime, n'est pas venue à bout de
ce roc». Au vrai, l'immortel inconnu - mais le restera-t-il
longtemps ? - qui a, de toute évidence, pris un
réel plaisir à écrire ces pages, nous fait comprendre,
arguments à l'appui, combien il a de tendresse et
d'attachement pour cette vénérable institution.