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Dans ses travaux d'histoire et d'esthétique, Célestin Deliège a toujours cherché à mettre
en relation l'invention musicale avec son concept et ses représentations mentales. Les
mutations de l'écriture ont parcouru tout le XXe siècle, de Debussy à Ferneyhough
et Lachenmann. Cette période est ici totalement réévaluée par l'auteur, en partant du
pivot des années postweberniennes et de la recherche postérieure. La seconde partie
du livre envisage la modernité principalement sous l'aspect stylistique et celui du goût,
en les opposant à la postmodernité, qui n'apparaît aux yeux de l'auteur que comme un
accident probable de la modernité.
En 1986, l'auteur publiait sous le titre Invention musicale et idéologies un premier recueil
de textes d'esthétique écrits depuis 1959, assorti de quelques inédits. Les essais réunis
ici sous le même titre sont la prolongation de séminaires tenus à l'IRCAM entre 1989
et 1994, en association avec l'EHESS, l'ENS et l'IRCAM, sous la direction de Hugues
Dufourt, sur les thèmes de la Mutation de l'écriture et de la Modernité.
Dans la perspective de constituer une «musicologie critique», les publications de
Célestin Deliège ont exploré deux voies : d'une part, l'esthétique de l'oeuvre musicale
(avec Cinquante ans de modernité musicale, 2003 et Invention musicale et idéologies, 1986 et
2007) ; d'autre part, la théorie et la grammaire (Les fondements de la musique tonale, 1984
et Sources et ressources d'analyses musicales, 2005).
