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Pourquoi les syndicats français comptent-ils si peu d'adhérents? Faut-il rendre l'adhésion obligatoire, comme certains le préconisent?
Fort de quinze ans d'expérience auprès des comités d'entreprise, Nicolas Dubost pose un diagnostic décapant sur l'état des relations sociales. Chefs d'entreprise obsédés par le pouvoir, logiques d'affrontements stériles entre les acteurs sociaux, PME laissées en déshérence par les syndicats, les obstacles au dialogue social ne manquent pas. Pourtant, hors de la scène médiatique, 230 000 élus de comités d'entreprise font souvent preuve d'un grand dévouement et d'un étonnant savoir-faire. Près de la moitié d'entre eux n'adhèrent à aucun syndicat. Ils ne sont pas, pour autant, «à la botte» du patron. L'arbre des très grandes entreprises, dotées de syndicats et d'institutions sociales puissants, cache la forêt des PME où les conditions des travailleurs sont souvent plus précaires et les militants syndicaux très peu présents - ce qui n'empêche pas les salariés d'être créatifs.
Dans cet essai incisif, fourmillant d'anecdotes, Nicolas Dubost interpelle les syndicats. Il est grand temps qu'ils sortent de leurs places fortes - la fonction publique et les grandes entreprises - pour aller à la rencontre des travailleurs des PME, écouter leurs attentes et prouver leur utilité. Il questionne aussi les employeurs: pourquoi la majorité d'entre eux considèrent-ils les travailleurs comme d'irréductibles adversaires plutôt que des partenaires porteurs de projets?
