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"Pourquoi sommes-nous si peu à être sortis en vie de tous ces bâtiments effondrés ? Pourquoi moi et pas les autres ?" Alors qu'il était dans sa chambre, au 4e étage de l'hôtel Montana, à Port-au-Prince le 12 janvier 2010, lors du séisme en Haïti, Nicolas Mazellier s'est retrouvé piégé dans une cavité de la taille d'un cercueil, une jambe coincée sous une immense poutre de béton qui, au fil des heures, s'approchait lentement de son visage.
Il est resté là 17 heures. 17 heures de désespoir et d'angoisse dans la mort attendue, mais aussi 17 heures d'abandon dans la confiance et dans la paix, en prière: "Seigneur, entre Tes mains, je remets mon esprit." Abandon également dans l'angoisse et dans le doute: "Mon Père, pourquoi m'as-tu abandonné?" Car Nicolas, qui affirme avec simplicité avoir la grâce de la foi, a vécu "quelques moments de plénitude gagnés sur de longues heures d'angoisse".
Son témoignage est celui de cette expérience spirituelle: espérance, confiance et souffrance. À jamais bouleversé par cette rencontre intime avec la mort et avec la Vie, devant l'incompréhensible: "Pourquoi moi et pas les autres?", Nicolas a choisi le mystère. Mystère d'une rencontre infinie à travers la fragilité de l'existence. Mystère qui le presse à témoigner.
