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Fondée sur le principe du libre choix, dont celui pour les femmes de s'intégrer au marché du travail, la politique d'accueil de la petite enfance constitue un enjeu majeur de la poursuite de la croissance économique et démographique de notre pays.
Le développement de différents modes de garde (structures collectives, assistantes maternelles, services à domicile) permet de répondre aux souhaits des familles de concilier vie familiale et vie professionnelle et aux besoins de celles qui sont confrontées à des contraintes horaires ou à des situations sociales particulières. Il constitue également un levier pour la mise en place de mesures en faveur de l'égalité hommes/ femmes et, plus généralement, de l'égalité des chances.
En dépit des nombreuses réformes qui ont contribué à l'augmentation et à l'amélioration des conditions d'accueil et d'éveil des jeunes enfants et des dépenses qui y sont consacrées, le rapport fait le constat d'un déficit de l'ordre de 320 000 places, inégalement réparties sur le territoire.
Considérée comme une priorité, la mise en oeuvre d'un droit de garde souhaitée par le président de la République et le gouvernement devrait permettre, à l'horizon 2012, d'apporter une réponse en termes de quantité, de rapidité et de qualité.
Pour y parvenir, le rapport de Mme Tabarot reprend l'approche pragmatique adoptée par les pays nordiques qui ont progressivement mis en oeuvre un tel droit. Les préconisations sont centrées sur le développement de modes de garde innovants, souples et adaptés aux besoins des enfants et des familles.
Est ainsi proposée la création de « jardins d'éveil » adaptés aux enfants âgés de deux à trois ans, dans les crèches existantes et les écoles maternelles.
La mission préconise également un assouplissement des normes actuellement appliquées en matière de petite enfance, tout en garantissant la sécurité et l'épanouissement des enfants.
Enfin, il ressort des auditions que le pilotage de l'offre d'accueil appelle une clarification des responsabilités des acteurs locaux et nationaux, tant du point de vue du développement des structures d'accueil que de la satisfaction des demandes des familles.
Telles sont les principales lignes directrices du rapport, qui visent à donner un sens nouveau aux métiers de la petite enfance et une nouvelle orientation à la politique familiale française, souvent citée en exemple par nos pays voisins.