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Jusqu'alors havre de savoir, paisible autant que réputé,
Princeton est encore, en ce mois de juin 1905, une communauté
anglo-saxonne riche et privilégiée sous tous les rapports.
Mais ce matin-là, à l'heure même de son mariage, au pied de
l'autel, Annabel Slade, fille d'une grande famille des lieux, est
enlevée par un homme étrange, vaguement européen, qui, en
fait, pourrait bien être le Diable en personne. Et Princeton
ne sera plus jamais comme avant. L'affaire plonge non seulement
les Slade dans la honte et le désespoir, mais elle révèle
l'existence d'une série d'événements surnaturels qui, depuis
plusieurs semaines, hantent les habitants de la ville et ses
sinistres landes voisines. Habitants parmi lesquels on compte
Woodrow Wilson, président de l'Université, obsédé par l'idée
du pouvoir, ou encore le jeune socialiste Upton Sinclair
et son ami Jack London, sans oublier le plus célèbre des
écrivains/buveurs/fumeurs de l'époque, Samuel Clemens-Mark
Twain, tous victimes de visions maléfiques.
La noirceur règne parmi ces personnages formidables que
Josiah, le frère d'Annabel, décidé à la retrouver, va croiser au
cours de cette chronique d'une puissante et curieuse malédiction
: car le Diable est vraiment entré dans la petite ville et
personne n'est épargné... à part le lecteur à qui est offerte avec
ces Maudits une fascinante étude de l'histoire et des moeurs
des États-Unis au début du XXe siècle.