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Après vingt-cinq années de stabilité " mobutiste ", après six années de transition en trompe-l'oeil, le Congo-Zaïre sombre dans la violence et le chaos.
Un scénario que son ancien président-fondateur s'était complu à prophétiser. L'" odyssée Kabila ", cette promenade militaire à travers un pays détruit, paraît avoir dessiné une trajectoire que dominent des acteurs d'un genre nouveau. Qu'il s'agisse de " commandants " affublés d'étranges noms de guerre ou " aventuriers spécialisés dans des prédations rapportant des gains immédiats, l'" Afrique des comptoirs " et des " seigneurs de la guerre " est peut-être moins loin qu'on ne l'a imaginé jusqu'ici.
En tout cas, depuis septembre 1996, le " nouveau Congo " connaît le sinistre cortège de crimes contre l'humanité dont les coupables devront un jour être nommés. L'avenir est assombri par des perspectives de dépeçage d'un Etat en débris, mis à l'encan dans un climat de haines ethniques et d'indifférence. A moins de supposer que, derrière le chaos et les violences, se profilent des mutations de sens et des recompositions géopolitiques susceptibles de s'imposer au continent et à la " communauté internationale ".
