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Les quinze contributions réunies dans cet ouvrage se définissent comme
des approches littéraires de l'oralité africaine. Situant avec précision l'aire
culturelle concernée, elles portent sur des domaines privilégiés de la
recherche en littérature orale.
La notion de parole est analysée dans deux cultures différentes, peule et
igbo. Plusieurs articles, couvrant les aires linguistiques malinké, wolof et
dogon, sont consacrés à l'étude d'un genre spécifique : épopée, conte, conte
initiatique et devinette. Partageant avec l'oralité africaine des caractéristiques
fondamentales, la littérature orale de la Nouvelle-Calédonie est illustrée
par la «parole magique». La question de la littérature orale en tant que
pratique sociale est abordée à propos de chants funéraires malinké, et par
rapport à son utilisation dans l'art graphique kpèlè. Rendant compte des
créations de littérature orale contemporaines, la néo-oralité est présente à
travers les légendes et les chansons urbaines au Gabon et au Burkina Faso.
Quelle est l'articulation de l'oralité avec la littérature d'expression française
? Telle est l'interrogation qui organise les contributions sur la poétique
ainsi que sur le conte et le roman initiatiques.
En hommage à Jean Derive, professeur émérite de l'université de Savoie
(Chambéry), de l'école doctorale de l'INALCO (Paris) et membre du
LLACAN, ses disciples au Sénégal, au Mali, au Burkina Faso, en Côte-d'Ivoire,
en Guinée, au Gabon et en France apportent leur contribution à
l'école qu'il a inaugurée.