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Durant trois décennies, les pays de la région méditerranéenne ont cherché
à modeler leurs structures foncières afin de répondre aux objectifs de
développement agricole. Le nouveau contexte de mondialisation des économies
et de libéralisation des échanges impose des infléchissements à ces
politiques et remet la question foncière au coeur de la problématique de
développement. Qu'il s'agisse de la concurrence sur la terre autour des
villes ou de la privatisation des terres collectives, étatiques ou coopératives,
une recomposition des structures est à l'oeuvre, accompagnée par de nouvelles
formes de valorisation de la terre et de l'émergence de nouveaux
acteurs. La question qui se pose est alors de savoir quelle est la dynamique
territoriale qu'engendre ce nouveau contexte et quelle est la réponse des
agriculteurs et des propriétaires fonciers à ces changements.
Cherchant à répondre à cette question, cet ouvrage réunit des analyses
qui s'appuient sur des recherches de terrain et portent sur les espaces périurbains
et les territoires qui connaissent des processus de privatisation foncière.
Il est le résultat d'une recherche en réseau menée dans le cadre d'un
programme de coopération régionale entre le Centre international des
hautes études agronomiques méditerranéennes et la Communauté européenne,
co-animé par l'Institut agronomique méditerranéen de Montpellier
et l'Institution de la recherche et de l'enseignement supérieur agricole en
Tunisie. Les recherches ont porté sur l'Albanie, l'Algérie, l'Égypte, la
France, la Grèce, le Maroc, la Roumanie, la Tunisie et... la Côte d'Ivoire.