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Dans la conjoncture actuelle de crise du modèle agricole productiviste, le morcellement des terres méditerranéennes prend des significations nouvelles.
Menace, voire danger, à cause d'une pression foncière croissante sous l'effet de deux variables principales, la pression démographique au Sud et la diversification des usages de la terre. Le morcellement des terres agricoles est une préoccupation majeure des responsables politiques, soucieux du lourd handicap qu'il représente pour la modernisation et la compétitivité des agricultures, dans un contexte où la mondialisation des échanges accroît la concurrence sur les marchés.
Richesse, par la diversité des modèles imaginés par les sociétés pour mettre en valeur leur territoire et fonctionner de manière viable et durable malgré le morcellement foncier. Les exemples étudiés montrent la grande capacité d'adaptation des exploitations agricoles au contexte géographique et socio-politique et la diversité des ajustements réalisés (intensification, pluri-activité, solidarité, faire valoir indirect...).
Cette publication collective est l'aboutissement d'un travail de recherche comparée, menée dans neuf pays méditerranéens (Albanie, Algérie, Egypte, Espagne, France, Grèce, Maroc, Tunisie, Turquie), par les chercheurs du réseau Modam (Modernisation des agricultures méditerranéennes) spécialisés sur les politiques foncières.
Le Ciheam est un organisme international de recherche et de formation à vocation méditerranéenne. Une de ses missions est d'animer des réseaux coopératifs réunissant des chercheurs et des experts du pourtour méditerranéen, afin d'étudier les transformations des agricultures méditerranéennes et d'apporter une aide à la décision aux différents acteurs de la question agricole.
