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mémoires d'Églises
Au XIXe siècle, l'Europe est marquée par des préjugés raciaux sur les Noirs.
Les Européens qui arrivent en Afrique pensent que le Noir est un homme
sans culture et un être sous-dévéloppé. L'Afrique est en réalité un continent
maudit. L'Église va faire fi de ces pensées fausses et de cette vision absurde.
À travers son Encyclique Sancta Dei Civitas (1880), le pape Léon XIII
appelle les croyants à soutenir les missionnaires et à prendre part à l'oeuvre
d'évangélisation. L'Église Catholique se présente comme la mère de la
civilisation. Léon XIII place l'Afrique sous la tutelle de l'Église et des États
européens. La Conférence de Berlin de 1884/1885 procède au partage de
l'Afrique. Le Cameroun est reconnu comme une colonie allemande.
Dès 1887, la période du Kulturkampf approche de sa fin lorsque les
missionnaires allemands partent pour l'Afrique. Dans leur conférence de
Fulda en 1888, les évêques allemands demandent la création de missions
dans les colonies allemandes. Par l'intermédiaire de Ludwig Windthorst,
homme politique allemand, l'Église Catholique obtient du ministère
allemand des Affaires Étrangères l'autorisation d'évangéliser le Cameroun.
Cette mission est confiée aux Pallottins, communauté religieuse fondée
par un prêtre italien nommé Vincent Pallotti, et qui s'installera plus tard
dans le diocèse de Limbourg en Allemagne. Leurs activités au Cameroun
seront marquées aussi bien par la création des structures ecclésiales que
par la conversion intérieure.
L'ouvrage apporte une contribution essentielle à la compréhension des
méthodes d'évangélisation des Pallottins au Cameroun de 1890 à 1916 et,
lors de leur retour en 1964 jusqu'en 2010. Il les présente comme des acteurs
déterminants du dynamisme actuel de la foi vécue par les chrétiens de
ce pays.