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The Baby of Mâcon
nous conte l'exploitation d'un enfant à des fins pécuniaires. En des temps de peste, alors que la communauté de l'Evêché de Mâcon est frappée par la stérilité, un bel et sain enfant va naître. Sa propre soeur, ainsi que l'Eglise, y voient aussitôt matière à profit. Apportant la prospérité, l'Enfant est pris pour un saint ; mais cette prospérité entraîne la cupidité et une convoitise délirante... L'Enfant va être sacrifié et tout sera perdu.
L'histoire se passe sur la scène d'un théâtre de province à l'apogée de la Contre-Réforme devant un public qui goûte fort le mélodrame religieux. Très vite, on ne sait si l'on a affaire à une mise en scène ou tout simplement au récit de faits authentiques. On ne saurait non plus décider si les événements dont nous sommes témoins se déroulent au théâtre ou à l'église, ni soutenir que l'Enfant Miraculeux est bien la réplique d'un de ses devanciers, fruit de l'Immaculée Conception, qui vit le jour dans une étable avec le boeuf et l'âne. Pour finir, on ne saura même plus distinguer entre acteurs et spectateurs.
Scénario du dernier film de Peter Greenaway, The Baby of Mâcon est une parabole cruelle des miracles, semi-miracles et prétendus miracles conçus à une époque de foi véritable, mais re-créés par la religiosité d'un âge baroque à l'imagination avide de sensations.
