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La dimension externe de l'espace de
liberté, de sécurité et de justice a été fortement
influencée par l'entrée en vigueur du
traité de Lisbonne le 1er décembre 2009.
Dans le même temps, le programme de
Stockholm est venu définir les grandes
priorités de l'Union en ce domaine pour les
années à venir. Après trois ans, le temps
était venu d'un premier bilan, ce à quoi le
présent ouvrage entend s'attacher.
De quelle manière l'espace de liberté, de
sécurité et de justice, dans ses trois volets
que sont la coopération judiciaire civile,
l'asile et l'immigration et la coopération
judiciaire et policière pénale, est-il abordé
dans les accords extérieurs de l'Union ?
Telle a été la question à laquelle la
première partie de cet ouvrage a tenté de
répondre. Au fil des différentes contributions,
plusieurs problématiques communes
s'imposent : la complexité de la détermination
des compétences de l'Union et de
leur articulation avec celles des Etats
membres ; la place croissante prise par la
soft law avec toutes les incertitudes qui en
résultent ; la difficulté enfin de distinguer
clairement situation externe et dimension
externe.
Les agences de régulation de l'Union
actives dans le domaine de l'espace de
liberté, de sécurité et de justice sont au
centre de la deuxième partie. Les contributions
convergent vers un constat similaire :
ces acteurs nouveaux et encore trop
méconnus développent une action
extérieure importante, selon des modalités
diverses : rencontres et réunions entre
organes compétents de l'Union et des
Etats tiers, présence réciproque d'officiers
de liaison, d'arrangements de travail ou
même accords formels de coopération.
Enfin, la troisième partie met en exergue
une spécificité de l'espace de liberté, de
sécurité et de justice, à savoir la différenciation.
Cette géométrie variable, déjà difficile
à gérer sur le plan interne, vient
accroître la complexité de l'action
extérieure de l'Union en ce domaine et
rendre indispensable mais aussi plus difficile
encore la recherche de la nécessaire
cohérence entre l'Union et ses Etats
membres.
Le présent ouvrage, édité par Marianne
Dony, présidente de l'Institut d'études
européennes de l'Université libre de
Bruxelles, s'inscrit dans le cadre d'une
recherche conjointe menée sous la coordination
du professeur Lucia Serena Rossi
par l'Université de Bologne, l'Université
libre de Bruxelles et l'Université de Rennes
et financée par l'Action Jean Monnet.
L'accent a été mis, d'une part, sur le travail
en réseau et, d'autre part, sur une participation
active, à côté des professeurs, de
jeunes chercheurs des trois universités
auxquels l'occasion a ainsi été donnée de
faire connaître les résultats de leurs
recherches.