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Qui échappe encore à l'évaluation dans l'enseignement
supérieur ? Les enseignants évaluent, comme ils l'ont
toujours fait, les acquis des étudiants, mais il leur est
désormais demandé, au-delà de la maîtrise de connaissances,
de certifier l'acquisition de compétences et
de développer une évaluation davantage formative.
Les étudiants évaluent à leur tour les enseignements
et les formations. Les chercheurs sont classés en
«publiants» et «non-publiants» sur la base de
procédures bibliométriques d'évaluation automatisée.
Ces mêmes chercheurs participent à l'évaluation
des propositions d'articles et d'ouvrages scientifiques
de leurs collègues et de leurs demandes de subventions
de recherche. Des agences nationales évaluent
la «qualité» des filières et des établissements et ces
derniers sont classés au sein de «palmarès» internationaux.
Face au développement considérable de formes nouvelles
d'évaluation (plus externalisées, standardisées
et publiques qu'auparavant), l'ambition de l'ouvrage
est de présenter une synthèse des questions et des
connaissances actuelles en la matière. En identifiant
les tensions et les difficultés engendrées par ces
modalités nouvelles d'une évaluation devenue omniprésente,
l'ouvrage cherche à en comprendre l'origine,
les ressorts et les effets. Sur la base des différentes
analyses proposées (issues de champs disciplinaires
variés), l'ouvrage tente également de repérer les
pratiques innovantes les plus porteuses ainsi que les
rééquilibrages qu'il s'agirait d'opérer de manière à
réconcilier les acteurs de l'enseignement supérieur
avec l'évaluation.