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Comment vit-on le deuil d'un être qui nous est proche et la confrontation
à l'héritage matériel ?
Comment se manifestent le deuil et l'héritage ?
Les conceptions sociales, éthiques et eschatologiques de la mort sont,
tout d'abord, interrogées à travers les travaux philosophiques, anthropologiques,
ethnologiques et sociologiques. Ces recherches fondatrices,
notamment celles sur le déni de la mort en Occident, permettent de
comprendre la société contemporaine. En effet, dans cette société où
prédominent la performance, la vitesse et la consommation, les personnes
en deuil trouvent-elles une place, un espace et un temps ? De
manière générale, face à la violence de l'absence, la mort ne contraint-elle
pas à définir les liens avec l'être cher ?
Ensuite, à quoi fait-on référence lorsque l'on parle du deuil et de
l'héritage ? Deux champs de réponses sont ici proposés : un sur le deuil,
tiré de la psychanalyse, qui interroge le processus du deuil, le concept
du «travail du deuil» et son devenir ; un autre qui examine le sens
donné à l'héritage par le droit, notamment en étudiant les rouages de la
succession. L'héritage matériel assigne les héritiers à une réorganisation
familiale et à une distribution des restes.
Le deuil et l'héritage sont, enfin, présentés, non comme distincts,
mais comme interdépendants : l'héritage dans le deuil et le deuil dans
l'héritage. Pour une personne, l'héritage ne se réduit pas à la succession
matérielle définie par le droit. Des héritages de nature symbolique s'y
entremêlent. Après une analyse des héritages traditionnels (maison,
argent et autres), les héritages qui paraissent anodins (animaux,
tombes et caveaux, cendres et nom de famille) seront interprétés.
Dans cet ouvrage, l'auteur s'attache, par une démarche sensible et
transversale, à révéler la complexité de ces chemins de la vie.