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Nouveau Messie, Barack Obama devait, d'un coup de baguette
magique, transformer les États-Unis et redonner espoir à notre
planète. On nous l'a fait croire, et nous l'avons cru. Après quatre
années de présidence, la déception est générale.
Obama n'a réalisé son programme que partiellement et
imparfaitement. Il n'a pas mis un terme à la crise économique,
financière et sociale. Les États-Unis n'ont toujours pas retrouvé
le chemin de la croissance et du plein emploi. La réforme du
système de santé n'est pas encore appliquée, même si la Cour
suprême l'a validée par cinq voix contre quatre. L'opinion
publique est profondément divisée. Dans le domaine de la
politique étrangère, quelques succès spectaculaires, comme
l'exécution d'Oussama Ben Laden, dissimulent bien des échecs,
complets ou partiels.
Pour André Kaspi, les explications ne manquent pas. La
conjoncture, diront les uns, a été trop défavorable. L'Amérique,
ajouteront les autres, est inexorablement confrontée à son
déclin. À moins que les promesses aient été inconsidérées.
La personnalité d'Obama est, tout compte fait, sans doute
moins exceptionnelle qu'on l'a cru. Les électeurs américains
trancheront en novembre 2012. Ils compareront les promesses
du candidat républicain avec le bilan du président sortant. Et
accorderont, ou non, un second mandat à Barack Obama.
Un bilan sans concession de la présidence Obama, par l'un
des meilleurs spécialistes français des États-Unis.