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Les modes d'action de la gendarmerie nationale doivent en
permanence être adaptés à la hausse de la violence contre les
personnes, au durcissement des mouvements de contestation, à
l'accroissement du risque physique lors des interventions et
à l'évaluation d'une menace terroriste. Dans ce contexte, la
gendarmerie s'est dotée de capacités techniques et tactiques
permettant de mettre en oeuvre un appui adapté de personnels
spécialement formés et équipés au profit des différentes unités
de terrain. Il existe aujourd'hui des unités particulières engagées
dans le domaine de l'intervention spécialisée dont les schémas
tactiques, enseignés uniquement par le GIGN, sont très différents
de ceux de l'intervention professionnelle destinée à tout gendarme
des unités territoriales. Les deux unités métropolitaines de
Toulouse (31) et d'Orange (84), appelées PI2G (Pelotons
d'intervention interrégional), et les six GPI (Groupe de pelotons
d'intervention, anciennement dénommé GPM) implantés dans les
départements et collectivités d'outre-mer de Guyane, de
Martinique, de Guadeloupe, de Nouvelle-Calédonie, de Polynésie
française et de La Réunion, sont en alerte permanente 24 heures
sur 24, 365 jours sur 365. Hormis leurs positions géographiques
et les spécificités liées à leur environnement, les hommes et
l'unique femme qui composent ces unités opérationnelles ont un
point commun : être sélectionnés et formés par le célèbre GIGN
lors d'un stage éprouvant de plusieurs semaines. Les activités
quotidiennes des GPI sont intenses : maintien de l'ordre,
interpellation domiciliaire, maîtrise de forcené, escorte de fonds,
aérocordage, opération antidébarquement, observation, filature,
transfèrement, sauvetage en canyon... Ces unités sont de plus
entraînées à pouvoir intervenir en urgence sur des actes de
piraterie aérienne et maritime en attendant le renfort du GIGN,
dont le délai d'intervention pour
rejoindre les différentes îles est
incompressible, étant donné l'éloignement
de la métropole.