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Pour comprendre de quelle manière la littérature se saisit
des questions d'environnement, une écocritique comparée est
à construire. Ce livre est un essai de mise en mitoyenneté de
textes marqués par des voyages, des lieux, des pays, des
continents qui ne sont pas superposables, tant est grande la
variété des circonstances et des configurations sociales qui les
caractérisent. La thématique environnementale et écologique
rapproche ces textes, et les fait voisiner, révélant des proximités
et des querelles de territoire. Le champ d'étude est vaste,
mais ont été retenus des auteurs estimés représentatifs écrivant
en trois langues : l'anglais, le français et le chinois. Dans un
contexte culturel mondialisé, les idées circulent, et se répondent
d'un côté à l'autre des clôtures censées enfermer les
mondes en eux-mêmes, et des limites qui sont autant d'appels
à rendre visite à ses voisins, si distants soient-ils. Ainsi, cet
ouvrage invitera à une lecture attentive de nombre d'écrivains
ayant su interroger avec adresse la manière d'habiter le
monde. Parmi les principaux, on peut citer Edward Abbey,
Rick Bass, Rachel Carson, Annie Dillard, Aldo Leopold, Barry
Lopez, John Muir, Hélène Cixous, Marguerite Duras, Jean
Henri Fabre, André Gide, Julien Gracq, J.M.G. Le Clézio,
Claude Lévi-Strauss, Jean Rolin, Victor Segalen, Mahi Binebine,
Ma Jian, Han Shaogong, Gao Xingjian, ou encore Lin Yutang.
Entre eux, des liens de voisinage, et des tentatives pour
s'en défaire qui sont l'objet de ce livre.