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Aujourd'hui, de plus en plus de personnes sont aidées sous influence, sous
injonction, sous contrainte. Sans qu'ils ne l'aient réellement voulu ou
demandé, nombre de nos concitoyens sont invités, voire convoqués chez
des éducateurs, travailleurs sociaux ou psychologues (que l'injonction soit médicale,
administrative ou judiciaire). Véritable oxymore, l'aide contrainte trouve sa
justification dans la protection des enfants, des adolescents, des femmes battues,
des personnes fragiles, des aînés... La gestion de toute déviance, de toute délinquance,
y conduit inéluctablement, ce dont témoigne le glissement législatif tant en
Suisse, qu'en France, en Belgique ou encore au Québec.
À travers sa pratique dans le domaine de la protection de l'enfance, l'auteur décrit
l'inconfort de la position des «aidants» professionnels et analyse la double
contrainte à laquelle elle conduit. Pour dépasser ce paradoxe, les intervenants
sociaux doivent envisager des changements profonds dans leurs approches, leurs
méthodologies. Ce livre ouvre des pistes de réflexion sur l'étendue des possibles et
la création de nouvelles marges de manoeuvre. Il présente sans complaisance les
démarches alternatives mises en oeuvre au sein du centre d'intervention psycho-médico-social
Carpe, dans lesquelles ni le juge, ni les parents, ni les enfants ne sont
disqualifiés.