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De plus en plus de questions, de conflits, liés aux sciences et
techniques sont aujourd'hui passés au tamis du droit. L'acuité
de la relation entre preuve scientifique et preuve juridique ne
cesse de se renouveler.
À l'origine de cet ouvrage pointait la nécessité de pousser, hors du
ghetto juridique, la réflexion sur les rapports entre science et droit
à travers la notion de preuve. L'ambition était donc clairement d'interroger,
de bousculer même, cette opposition entre preuve scientifique
et preuve juridique en apportant des éléments de réponse à
une série de questions.
Qu'est-ce qui caractérise la preuve scientifique ? Un crédit supérieur
aux autres preuves peut-il lui être accordé ? La relation entre la
science et le droit se conjugue-t-elle sur le mode d'une opposition
irréductible ? La distinction preuve juridique, preuve scientifique
est-elle seulement pertinente ? Si l'on doit admettre le pluralisme
des vérités scientifiques, ne faut-il pas revenir également sur le
caractère prétendument «infra-scientifique» du droit ? Qu'est-ce
qu'une donnée acquise de la science ? Le droit peut-il être juge de la
science ? Y-a-t-il des choses qui ne se prouvent pas ?
Cet ouvrage qui tend à montrer que, partageant une même culture
du doute, science et droit s'inspirent mutuellement, est le fruit
d'une réflexion collective et pluridisciplinaire à laquelle ont contribué
des chercheurs renommés.