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Les enseignants et formateurs du XXIe siècle peuvent-ils
espérer que la psychologie scientifique les aide
dans leur pratique ? Cet ouvrage prend le parti d'affirmer
que, même si la science ne peut apporter toutes les
réponses attendues, elle peut identifier des conditions
nécessaires - mais non suffisantes ! - pour «apprendre
et faire apprendre» : des conditions liées aux caractéristiques
des apprenants en interaction avec celles de leur
environnement d'apprentissage.
Les psychologues d'aujourd'hui n'étudient plus l'«Apprentissage»
avec un grand «A», comme s'il s'agissait d'un
objet défini et statique. Il préfèrent en décrypter les mécanismes
et les dynamiques spécifiques. Leur objet est donc
moins «l'apprentissage» qu'«apprendre», verbe d'action
qui permet d'intégrer les facettes cognitives, affectives et
sociales en jeu. L'expression «faire apprendre» rappelle
par ailleurs que l'action ne se déclenche pas nécessairement
d'elle-même. Elle nécessite une implication de
l'apprenant lui-même, mais aussi de celui qui lui transmet
connaissances et compétences : l'enseignant, le formateur
ou tout autre éducateur.
Les auteurs ont dès lors choisi de convoquer les sous-disciplines
de la psychologie qui, en 2006, peuvent l'éclairer
: les neurosciences cognitives, dont fait partie la psychologie
cognitive, la psychologie différentielle, qui
cherche à comprendre les spécificités individuelles, la
psychologie du développement, mais aussi la psychologie
sociale et la psychologie de la motivation. En plus d'être
collectif, cet ouvrage est donc pluridisciplinaire et fondé
sur les travaux de recherche les plus récents, tout particulièrement
dans les différents pays francophones.