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Outre les bolides rouges portant sur les pistes, comme sur les routes du monde entier, son nom et l'insigne au
cheval cabré, un certain nombre d'automobiles a bénéficié des attentions d'Enzo Ferrari. C'est l'histoire que
raconte Jean-Pierre Gabriel dans cet ouvrage. Celle-ci a commencé environ dix ans après que la première Ferrari
soit apparue en public. Ce fut d'abord un essai de diversification, ponctué par trois expériences successives,
avec la construction de la 854 Ferrarina, de la "Mille" et de l'Innocenti 186 GT, entre 1959 et 1964. Ces tentatives
éphémères ne connurent de suite positive qu'en 1966, avec la commercialisation par Fiat, des coupés et
cabriolets baptisés "Dino" en raison de leur moteur à 6 cylindres en V de 2 litres dérivé du V6 de compétition
dessiné en 1956 par Alfredo Ferrari, le fils prématurément disparu d'Enzo Ferrari. Parallèlement, Sergio Pinin
Farina parvint, non sans difficulté, à convaincre Ferrari de créer, autour du V6 Dino, une première voiture de
grand tourisme biplace à moteur central, la Dino 206 GT. Celle-ci fut remplacée en 1969 par la Dino 246 GT,
équipée du même type de moteur porté à 2,4 litres de cylindrée, que Lancia utilisa à son tour pour propulser
sa prodigieuse Stratos, trois fois championne du monde des rallyes en 1974, 1975 et 1976. En 1973, le V6 Dino
céda sa place à un V8 de 3 litres qui équipa d'abord le coupé 2+2 places 308 GT4, né Dino. Celui-ci acheva sa
carrière sous la marque Ferrari, avant d'être remplacé par la Mondial 8, en 1980. Succédant à la Dino 246 GT,
la berlinette Ferrari 308 GTB, qui se fit attendre dix-huit mois, connut un vaste succès commercial comme, par
la suite, les 328 GTB et GTS, qui relevaient du même concept. La Ferrari 288 GTO, puis la F40 lancée en 1987
à l'occasion du quarantième anniversaire de la marque, font partie de cette lignée qu'elles clôturèrent avec
panache. Tous les acteurs et témoins vivants ou disparus de cette passionnante histoire sont présentés dans cet
ouvrage. L'auteur détaille, un à un, les différents modèles de voitures concernés. En particulier les prototypes
d'études, qui ont finalement décidé Enzo Ferrari à lancer la marque d'automobiles Dino. Une vaste fresque qui se
lit comme un roman abondamment illustré de photos et de documents pour la plupart inédits.