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Aujourd'hui, les héritiers des Percy, Larrey, Desgenettes, les grands anciens des deux guerres mondiales, d'Indochine et
d'Algérie sont formés dans cinq écoles. Deux chargées de la formation des médecins à Lyon et à Bordeaux, une école
d'application au Val-de-Grâce à Paris, l'Institut de médecine tropicale du Service de santé des armées à Marseille et
l'École du personnel paramédical des armées à Toulon. Riches d'une histoire où se mêlent étroitement science, valeurs
humaines et formation militaire, ces écoles dispensent une solide qualification technique, indispensable à la pratique
de la médecine dans les hôpitaux ou dans les corps de troupe, sous toutes les latitudes. Souvenons-nous du Liban, du
Tchad, de la Bosnie ou du Kosovo. Cette formation des futurs médecins, infirmiers ou techniciens du Service de santé
des armées répond à la diversité des savoir-faire imposée par les besoins des armées et tient compte de l'évolution de
la science médicale. Ces capacités sont acquises à l'issue d'une formation militaire, médicale, paramédicale, logistique
ou administrative, longue, difficile et sélective. Elle est sanctionnée par la délivrance de diplômes reconnus dans la
société civile par les ministères de l'Éducation nationale et de la Santé. Voici l'histoire de ces écoles dont les études sont
les plus longues et les plus dures de toutes celles pratiquées dans le domaine militaire. Elles ont donné à la France des
prix Nobel comme Alphonse Laveran, ou des médecins et chercheurs de renommée mondiale comme Albert Calmette,
Eugène Jamot, ou encore, dans différents domaines, Victor Segalen, que nous évoquons dans les pages de cet ouvrage.