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Quels étaient les buts de guerre de la France pendant la première guerre
mondiale et comment négocia-t-elle les traités qui y mirent fin ?
Les réponses à ces deux questions réservent toujours leur part d'ombre.
Cet ouvrage, qui est issu de la thèse de doctorat de l'auteur, propose des
réponses nouvelles en adoptant un point de vue original : l'expérience du
Comité d'études.
Composé des meilleurs historiens et géographes de son temps (Lavisse,
Seignobos, Vidal, de Martonne...), ce Comité fut constitué dès 1917 par
Aristide Briand afin d'aider son gouvernement à élaborer les buts de
guerre territoriaux de la France et de ses alliés en Europe. Il réalisa un
corpus de près de 1 500 pages, ponctué de cartes et de statistiques, traçant
les frontières de l'Alsace, de la Sarre, de la Lorraine, du Luxembourg,
de l'Europe centrale et orientale, des Balkans, de Constantinople, de ses
détroits, de l'Arménie et du Proche-Orient.
L'auteur s'est mis en quête des traces disparates de l'existence du Comité
d'études et de ses écrits contenus dans de nombreux fonds d'archives. Cette
recherche permet enfin de bien connaître ce Comité atypique, maillon non
négligeable de la chaîne qui élabora les revendications que la France porta
au cours de la Conférence de la paix de 1919.
Afin de révéler la part que prit le Comité d'études dans ce travail,
l'auteur s'appuie sur la comparaison de son corpus avec les archives
diplomatiques qui dévoilent les positions défendues par la France pendant
les négociations. Il se dégage de cette analyse comparée la place réelle
qu'occupa le Comité d'études mais plus encore, une véritable histoire
de l'élaboration par la France des traités de Versailles, Saint-Germain,
Trianon, Neuilly et Sèvres.