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L'interculturel volontaire prolifère comme une gentille étiquette : artistique,
scientifique, éthique, médiatique. En même temps, les sociétés sont
soumises au défi de l'économie informationnelle mondiale. C'est là un
tout autre interculturel qui n'est pas nommé comme tel. Pourtant, il s'est
manifesté tout au long de l'histoire : entre arrangements et violences
extrêmes.
Nous croyons les sociétés semblables, ne s'opposant qu'à travers des
questions géopolitiques. Nous négligeons les questions transpolitiques.
Pourtant, c'est à partir d'elles que des empires devenus fascistes ou communistes
se sont affrontés aux nations marchandes dans les deux plus
violentes guerres que l'humanité ait connues.
Comment va s'opérer, aujourd'hui, le devenir informationnel mondial
des sociétés, à travers la dynamique conflictuelle de l'économique, du
politique et du religieux ? La sociologie doit constituer à son horizon une
sociétologie. Cette étude de la complexité de chaque société est devenue la
condition indispensable pour penser ce danger du géopolitique et du
transpolitique conjugués qui menace encore aujourd'hui l'humanité d'une
guerre des mondes. Face à la globalisation de la finance, cette globalisation
de la pensée doit se développer et s'inscrire dans notre éducatif démocratique.
Faute de quoi, il n'y aura pas de renouveau de la démocratie en
Europe et dans le monde !