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THG, EPO, GHB...autant d'abréviations passées dans le langage courant, ce qui souligne la célébrité acquise par le dopage dans l'actualité sportive depuis plusieurs années, en particulier après l'affaire du Tour de France 1998. Dans les substances détournées au profit de la performance sportive, que de progrès réalisés depuis l'arsenic d'autrefois - servant à lutter contre la fatigue-jusqu'aux moléculës issuës des biotechnologies les plus modernes, et aux designer steroids ! Que de progrès, encore, en chimie analytique pour détecter ces produits, du premier test pour amphétamines jusqu'au dépistage de l'hormone de croissance.
Cette évolution s'inscrit dans un lent changement de la perception sociale du dopage et des conduites dopantes. En 1950 seule une poignée de militants s'intéressait à ce thème. À l'aube du XXIe, siècle, les chercheurs ont accumulé bien des données épidémiologiques, psychologiques, sociologiques et médicales sur ces consommations. Pour mieux les comprendre, ils tissent des liens avec d'autres questions scientifiques telles que les pratiques addictives, les conduites à risque ou la criminologie.
En retraçant la formidable épopée du dopage, Patrick Laure est le premier à mettre en parallèle l'évolution de la consommation et celle de sa régulation.
