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Parmi les fossiles qui permettent d'étudier l'histoire de la Terre, il en est un très remarquable
par sa taille et son aspect, c'est... le grain de pollen.
Il s'agit d'une cellule ne mesurant que quelques microns - voire quelques dizaines de microns
- émise par les plantes à fleurs ou à cônes pour assurer leur reproduction.
De cette cellule - qui doit son nom au grec palè : poussière (ou farine, de paludein : répandre
de la poussière) - seule l'enveloppe externe se fossilise. Le pollen présente une telle variété de
formes que l'on peut aisément reconnaître la plante qui l'a émise et reconstituer finalement
l'environnement végétal contemporain de l'échantillon géologique que l'on veut étudier.
Comme sa composition chimique très complexe lui permet de se conserver à travers les âges,
le grain de pollen constitue un outil remarquablement efficace pour étudier l'histoire des plantes
et leur évolution depuis leur apparition sur Terre.
Dénombrer les grains de pollen déposés au fond des lacs ou des océans et les identifier permet
également de comprendre comment les paysages actuels se sont formés et comment les plantes
se sont adaptées aux variations des climats anciens.
On voit alors tout l'intérêt de cette discipline des sciences de l'environnement car, en se référant
au passé, on comprend comment les plantes s'adaptent aux changements climatiques, à quelle
vitesse elles migrent vers des lieux plus favorables à leur reproduction et à leur développement
et, enfin, par quelles plantes elles sont remplacées au gré de l'amélioration - ou de la péjoration
- climatique.